• .Michels...

    Hommage à deux hommes du Nord - Pas De Calais, dont l’autre point commun est d’avoir composé quelques belles pages du jazz.

     

    Michel Warlop 

    Dans une présentation d’un recueil d’enregistrements « Michel Warlop, the quintessence », Jacques Aboucaya écrit ceci :

    « S'agissant des violonistes de jaMichels...zz français, le plus fréquemment cité, même par les profanes, celui dont le nom vient spontanément à l'esprit est Stéphane Grappelli. Non sans raison. (…)  En creusant un peu auprès des amateurs, les noms de Didier Lockwwod, de Jean-Luc Ponty, voire de Pierre Blanchard viennent s'ajouter à celui de Grappelli. Bien plus rarement évoqué, Michel Warlop. Oubli injuste. Lui aussi joua et enregistra avec Django, lui aussi fit partie des pionniers qui acclimatèrent chez nous les sons et les rythmes venus d'Outre-Atlantique. Et son influence ne fut pas mince, même si, comme c'était le cas dans les années 30 et 40, la musique qu'il pratiquait se situe souvent au carrefour du jazz et de la variété "jazzy". »

    Né à Douai le 23 janvier 1911, il était violoniste classique et de jazz français des années 1930 et 1940. Son père était pâtissier - elle existe toujours, 160 rue de la mairie à Douai, « Pâtisserie Cucci » - et sa mère professeur de piano. Il a étudié aux conservatoires de Douai  et Lille, puis au Conservatoire Supérieur de Musique à Paris.  Il a joué avec les plus grands noms de l'époque dont Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Alix Combelle et nombre de musiciens américains, ainsi que dans l'orcherstre de Raymond Legrand. Il joué aussi avec les chanteurs et chanteuses populaires des années 1930 et 1940 : Jean Sablon, Edith Piaf, Georges Guétary, Tino Rossi, Joséphine Baker et bien d'autres. 

    Parmi ses plus grands succès, on citera Christmas Swing, Taj Mahal, Crazy Strings. Il dirigea son propre orchestre entre 1941 et 1943, un groupe révolutionnaire, une des premières fusions entre la musique classique et le jazz.

    Et pour vous montrer à quel point cet artiste était moderne, il a même sa page Facebook !!

     https://www.facebook.com/Michel-Warlop-304032912942/ 

     Une vidéo avec Michel Warlop(1935) : 

     

    Michel Graillier 

    Pianiste de jazz français, né le 18 octobre 1946 à Lens. 

    Michels...De quatre à dix-huit ans, il apprend le piano classique à Lens. Après les classes préparatoires, il intègre l'ISEN à Lille, école d'ingénieurs où il rencontre le contrebassiste Didier Levallet, qui lui fait découvrir le jazz. En 1968, diplôme d'ingénieur électronicien en poche, il s'installe à Paris. On peut l'entendre en club, notamment au « Caméléon » en trio avec Aldo Romano et Jean-François Jenny-Clark. Il enregistre avec Steve Lacy en 1969. Il accompagne pendant trois ans le violoniste Jean-Luc Ponty.

    Son premier disque en tant que leader, Agartha, paraît en 1970 ; il y est accompagné par Alby Cullaz et Bernard Lubat. La même année, il participe au groupe "Piano Puzzle" avec Georges Arvanitas, René Urtreger et Maurice Vander. Michel DELORME a écrit à son propos : "Michel Grailler est au tout début de sa carrière. En un temps record il a réussi à faire l’unanimité autour de son nom. En grande partie grâce à Jean-Luc Ponty, qui le fit beaucoup travailler au départ. Je me souviens des soirées au Chat qui pêche avec Jean-Luc où Michel jouait sur un certain morceau un solo aérien de toute beauté" (Michel Delorme, 1970) 

    En 1972, il est contacté par le batteur Christian Vander qui l'engage dans son groupe « Magma », où il tiendra les claviers pendant deux ans. Il joue ensuite avec Christian Escoudé, François Jeanneau. Pendant plusieurs années, il est pianiste régulier du club « Riverbop », où il a l'occasion d'accompagner de nombreux musiciens dont des Américains de passage (Philly Joe Jones, Steve Grossman, etc.). Il se produit ensuite au « Dréher » et au « Magnetic Terrasse », notamment en trio avec Alby Cullaz et Christian Vander, mais aussi avec Barney Wilen ou Jacques Pelzer.

    En 1977 (ou 1978 ?), Jacques Pelzer, dont Michel Graillier épousera la fille Micheline, qui joue de la batterie, présente Michel Graillier à Chet Baker. Pendant presque dix ans, Michel Graillier va régulièrement accompagner le trompettiste.

    Chet disparu, Michel, de nouveau free lance, mais un peu plus mûr, décide de faire un second CD avec Michel Petrucciani, Aldo Romano et Jean-François Jenny Clark, Dream Drops, où il s'essaye au synthétiseur. Puis vient un troisième album, seul au piano, dans l'église protestante chinoise de Paris, pour un label de musique classique : Fairly.

    Le goût prononcé de Michel pour les duos l'amène à enregistrer Trois Heures du Matin avec le trompettiste Eric le Lann. Heureux ceux qui ont pu les entendre dans les clubs parisiens distiller leur musique volontairement intimiste. A l'opposé, c'est dans le quintette de son vieil ami Simon Goubert qu'il s’est éclaté. Deux CD en sont la preuve: Couleurs de Peaux et L'Encierro.   

    Il meurt de maladie le 11 février 2003.

     

    Sottisier (j’ai trouvé cette rubrique dans le très bon livre de Philippe Baudoin « Une chronologie du jazz ».)

    Sur le site jazzhouse, on peut lire :

    "Could I draw your attention to the death of Belgian-born jazz pianist Michel Graillier (with Chet Baker for much of the 80s)." (Trad. : Puis-je attirer votre attention sur la mort du pianiste de jazz BELGE Michel Grailler...)

    Les Lensois apprécieront !

     

    Sources :

    Photos :
    M Warlop : http://claude.torres1.perso.sfr.fr/GhettosCamps/Stalags/WarlopMichel/WarlopMichel.html
    M Grailler : http://graillier.free.fr/
    http://salon-litteraire.com/fr/musique/content/1851729-the-quintessence-de-michel-warlop-la-fin-du-purgatoire 
    MICHEL WARLOP - THE QUINTESSENCE, PARIS - 1933-1943 
    Direction artistique : ALAIN GERBER AVEC DANIEL NEVERS ET ALAIN TERCINET
    Label : FREMEAUX & ASSOCIES 
    Pierre Guingamp, Michel Warlop (1911-1947) : génie du violon swing, Paris, Éditions L'Harmattan, 2011. D’après le témoignage d’un lecteur : « on (y) découvre des tas de choses méconnues (…) sur l'univers musical de l'époque, ainsi d'ailleurs que l'univers politique et historique lié à l'arrivée de la guerre de 39 (…). » http://forum.le-violon.org/topic8134.html?sid=98594e914cf83f4d7d9448e05a634394#p109957 
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Warlop
    discographie de Michel Warlop : http://perso.numericable.fr/pcastera/Douai/WarlopDisco.htm
    Ecouter des enregistrements de Michel Warlop : https://myspace.com/michelwarlop/music/songs
    http://www.saravah.fr/michel-graillier/
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Graillier
    http://graillier.free.fr/htm/life.html
    Un autre hommage est rendu à Michel Grailler sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/pages/Michel-Graillier-Officiel/136726316340255

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  • Je ferme une boucle sans clore le débat. Bourdieu fut le penseur attitré de mes années fac (sans grande passion hélàs...). Le revoici dans mes années jazz... Du moins par la façon de penser !

     

    Bref, deux alternatives :

    - Vous en restez à Armstrong qui disait que si vous vous demandez ce qu'est le jazz, c'est que vous ne le saurait jamais. Et après vous écoutez Satchmo, Bing et les femmes et les hommes qui ont fait, font et feront vibrer notre vie !

    - Vous suivez le lien De-quoi-le-jazz-est-il-le-nom. Et après vous réécoutez Satchmo, Bing et les femmes et les hommes qui ont fait, font et feront vibrer notre vie !

     


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  •    
    Dimanche 3 avril 2016 – 17h00 – La Ferme d’en Haut – 268 rue Jules Guesde – Villeneuve d’Ascq
    Jérémie TERNOY – piano,
    Nicolas MAHIEUX – contrebasse
    Charles DUYTSCHAVER – batterie.
     

    La rencontre de Jérémie Ternoy avec Nicolas Mahieux et Charles Duytschaever a donné naissance à un trio d’une grande cohérence. Leur musique est énergique et sensible, pleine de vigueur mais aussi de délicatesse.

    1ère partie : Thomas Gonzales Trio

    Production : Jazz à Véd’A

    Renseignements : 03 20 31 90 50

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  •   chat_orange ECLECTIQUE !
    Vendredi 29 janvier 2016 – 20h30 – maison Folie Beaulieu –  Place Beaulieu, Cité Délivrance – Lomme

    Une sélection des nouveaux talents du jazz en région Nord – Pas de Calais montent sur scène. Ils comptent sur vous pour élire vos artistes préférés.

    Production : maison Folie Beaulieu en partenariat avec Jazz en Nord
    Renseignements : 03 28 04 77 68

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  • Quels sont les points communs entre cette jolie ville des Yvelines (France) et le saxophone ?

    Mantes La Ville du sax.

     

    1- Les fondateurs des deux lutheries françaises de saxophones que sont Buffet Crampon et Selmer se sont installés à Mantes La Ville, au sud de Paris, dans la même rue !

    Il faut se souvenir que Monsieur Selmer et Monsieur Buffet étaient d’abord des fabricants de clarinettes. Et cette proximité géographique n’a rien du hasard.

    Ces entreprises sont en fait les héritières d'un pôle de compétitivité plusieurs fois centenaire. Tout commence au XVIe siècle, dans le village de La Couture, dans l’Eure. A la mort du roi Henri II, dont elle était la favorite, Diane de Poitiers se retire au château d'Anet, tout proche de La Couture et à environ 30 km au sud ouest de Mantes la Ville. La reine sans couronne continue d'y entretenir une cour, donc des musiciens. Pour faire réparer ou fabriquer leurs instruments à vent, ces derniers auraient, dit-on, pris l'habitude de faire appel à des artisans locaux sachant travailler le buis, un bois très dur poussant dans la forêt voisine. Un siècle plus tard, quelques artisans perfectionnent la technique, s'essaient aux bois exotiques, et les plus talentueux acquièrent déjà une réputation internationale. Peu à peu, le centre de compétences s'élargit à Mantes La Ville, où l'ébène provenant de Mozambique ou Tanzanie arrive du Havre par la Seine. La création du chemin de fer abolit les distances et dès lors, à côté des facteurs locaux, des artisans parisiens s'installent dans la région pour bénéficier du savoir-faire de ses tourneurs, ponceurs, clétiers, soudeurs ou essayeurs - des métiers souvent transmis de père en fils - et de la présence d'un tissu de sous-traitants hautement spécialisés.

    2- En voulant ouvrir leurs activités vers d’autres instruments, les deux maisons ont aussi contribué à l’amélioration du saxophone inventé par Adolphe Sax.

    Buffet Crampon a fabriqué ses premiers saxophones en 1866, soit 20 ans après l’invention du Belge Adolphe Sax. La société apporta au saxophone de nombreuses améliorations. (lire : http://saxofjazz.eklablog.com/l-apogee-a106769424

    Selmer fabriqua son premier saxophone en 1922. Après le rachat de la fabrique d’Adolphe Sax en 1929, Selmer devient légataire universel du concept du saxophone. Le plus connu d’entre tous, le célèbre Mark VI, est la résultante de plusieurs décennies de recherches et d’innovations. (Lire : http://saxofjazz.eklablog.com/le-selmer-mark-vi-a107270546 )

     

    Buffet Crampon

    Mantes La Ville du sax.Facteur d'instruments expérimenté et spécialiste de la clarinette à 13 clefs, Buffet-Auger installe un atelier à Paris en 1825. Son fils, qui lui succède, ajoute à son nom celui de son épouse et la marque devient Buffet-Crampon. La fabrication soignée des instruments atteint une grande renommée, la gamme est étendue aux hautbois, aux bassons, puis aux cuivres, dont le saxophone. Un atelier est ouvert à Mantes-la-Ville en 1850. Une quarantaine d'instruments sont présentés à l'Exposition universelle de 1878, où la marque obtient une médaille d'or qui couronne son succès. Evette et Schaeffer succèdera un temps à Buffet-Crampon jusque 1930. En 1981, la manufacture est réunie au groupe Boosey & Hawkes, de Londres.

     

    Numéro un mondial de la clarinette professionnelle, les quelques 250 salariés de Buffet Crampon façonnent à Mantes environ 23 000 instruments par an - clarinettes principalement, mais également hautbois et bassons. L'entreprise est un véritable groupe, qui a racheté en 2006 les cuivres Besson et Antoine Courtois, en 2008 la société Boussey (toujours à La Couture !), et en 2010 les marques allemandes Julius Keilwerth (saxophones) et Schreiber (clarinettes et bassons). Rebaptisé Buffet Group en 2012, l'ensemble pèse 67,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 et produit 80 000 instruments chaque année.

     

    Selmer

    Mantes La Ville du sax.Clarinettiste issu d'une famille de musiciens du XVIIIe siècle, Henri Selmer sort du conservatoire en 1880 et devient membre de l'Opéra comique. Il fabrique lui-même les anches de ses instruments, et crée un atelier de fabrication d'anches et de becs, puis commence à faire des clarinettes. En 1921, il améliore, après Dolnet et Evette et Schaeffer (Buffet Crampon), le saxophone inventé par Adolphe Sax. En 1919, Selmer installe un atelier de fabrication à Mantes-la-Ville. L'atelier connaît un essor continu jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, époque à laquelle l'entreprise rencontre des difficultés et produit pendant un temps des pompes de bicyclettes. Après l'armistice, la fabrication reprend progressivement, et le succès rencontré par ses instruments fait de Selmer un des fleurons dans son domaine. Les ateliers sont agrandis et modernisés, 75 % de la fabrication est exportée.

     

    Dans cet atelier sont nés les saxophones de Charlie Parker et John Coltrane, les clarinettes de Benny Goodman et Claude Luter, les trompettes de Louis Armstrong et Clark Terry. Moins de 500 personnes sortent chaque année 11 000 saxophones, dont Selmer Paris est le premier fabricant mondial, mais aussi des clarinettes et des becs. La société affiche un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros en 2012, dont 83 % à l'export. Une performance, car contrairement à la petite niche du hautbois, le marché du saxophone est devenu très concurrentiel (Yamaha, Yanagisawa, …).

     

    Photos : DG Djazzbon 

    Sources :
    http://fr.topic-topos.com/
    http://www.lesechos.fr/21/06/2012/LesEchos/21210-033-ECH_musique---ces-pme-francaises-qui-font-de-la-resistance.htm#5lvojZOP5oe8d3cG.99
    http://www.buffet-crampon.fr/fr/saga/notre-histoire
    http://www.selmer.fr/histoire.php
     
    Lire aussi :
    http://saxofjazz.eklablog.com/l-apogee-a106769424
    http://saxofjazz.eklablog.com/le-selmer-mark-vi-a107270546
    http://saxofjazz.eklablog.com/dolnet-tresors-inconnus-du-monde-du-sax-a112480776
    http://fr.calameo.com/read/0003504198251a9c1a45c, un magazine consultable en ligne sur l’histoire de Mantes La ville. Voir les pages 28 à 32 pour l’histoire des lutheries.

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  • « Figues moisies » et « raisins aigres » -  La guerre du jazz a bien eu lieu.« Figues moisies » et « raisins aigres » -  La guerre du jazz a bien eu lieu.

    C’est le genre de querelle qui, à priori, ne parle plus à grand monde…  Il y a plus d’un demi-siècle, en pleine guerre froide, le jazz français se consumait lui aussi en chasses aux sorcières, règlements de comptes et autres excommunications… Le concert de Dizzy Gillespie à Pleyel en février 1948 montra la déchirure  entre les deux camps irrémédiablement hostiles,  « figues moisies » et « raisins aigres » , anciens et modernes, défenseurs du bon vieux swing néo-néorléanais et partisans du be-bop …Ces deux là avaient pourtant fait cause commune, dans les années 30, en fondant le fameux Hot Club de France auquel Django Reinhardt et Stéphane Grappelli allaient agréger un quintette d’exception…

    En 1942, aux Etats-Unis, James C. Petrillo, président de l’American Federation of Musicians (A.F.M.), décide de faire grève contre les maisons de disques. Entre août 1942 et novembre 1944 aucun musicien ne se rend dans des studios d’enregistrements. Cette grève est pour beaucoup dans l’évolution du jazz. De jeunes artistes inventent un nouveau style musical qu’ils baptisent be bop. Parmi les principaux innovateurs citons le saxophoniste Charlie Parker, le trompettiste Dizzie Gillespie, le batteur Kenny Clarke, le pianiste Thelonious Monk…

              Les disques de be bop commencent à arriver en France au début de l’année 1946. Ils divisent les amateurs de jazz. Charles Delaunay s’enthousiasme pour ce nouveau style. Les critiques André Hodeir, Lucien Malson, André Clergeat et Boris Vian partagent cet enthousiasme : ils forment les « raisins aigres ». Au contraire, Hugues Panassié rejette le be bop. Selon lui, « Le be bop s’écarte de la tradition du jazz, c’est à dire de la tradition musicale noire, néglige le swing et comme le disent Hot Lips Page ou Lester Young, est sans coeur et sans âme ». Avec Madeleine Gautier, Bernard Niquet, Yannick Bruynoghe ou le musicien Alix Combelle, Hugues Panassié forme le camp des « figues moisies ». Ajoutons qu’au delà des divergences musicales, il existe aussi entre Charles Delaunay et Hugues Panassié des différences de caractères. Il y a sans doute une lutte entre les deux hommes pour être à la tête des amateurs de jazz.

    En 1947, Charles Delaunay fut évincé du Hot Club de France par Hugues Panassié, d’une façon pour le moins « stalinienne ». C’est ce que raconte Franck TENOT,  journaliste et critique de jazz. 

    « (…) La France sortait de l’Occupation et il y avait eu aux États-Unis de 1942 à 44 une grève du disque. De plus, il existait un énorme décalage, à l’époque, entre la sortie d’un disque aux États-Unis et sa sortie en France, environ un an ou deux. Donc, aux États-Unis, le be bop existait dans les clubs mais pas en disque. En 1945 Dizzy Gillespie et Charlie Parker étaient les vedettes de petites compagnies comme Dial ou Savoy qui n’étaient pas représentées en France. Les premiers disques be bop, notamment les Guild, Charles Delaunay les a rapportés de son voyage aux États-Unis en 1946.

    La même année, André Hodeir écrivait le premier article sur le be bop dans Jazz Hot, un texte assez génial et prémonitoire : « Vers un renouveau de la musique de jazz ? » à propos des enregistrements de Dizzy Gillespie. André Hodeir y explique qu’il pensait l’évolution du jazz terminée, mais que deux musiciens, Charlie Parker et Dizzy Gillespie, relançaient cette musique et contribuaient à l’ouvrir…

    C’est alors que Hugues Panassié, furibard, « incompréhensiblement » borné, peut-être simplement jaloux, a déclenché la guerre. Pour virer Delaunay du Hot Club de France, dont il était le secrétaire général, un an avant l’assemblée d’octobre 47, Panassié avait trouvé une astuce dans la pire tradition du stalinisme, disons le tout net : il avait regroupé tous les Hot Clubs dans des délégations régionales dirigées par seulement six personnes.

    Panassié n’avait pas mis à l’ordre du jour l’éviction du secrétaire général, acte totalement antidémocratique. La veille, j’avais été convoqué vers 17h par Panassié à l’hôtel Ronceray où il vivait dans une suite, entouré de sa cour. Il a commencé par me flatter parce que j’étais à l’écart de ses délégations régionales. J’avais le mandat du Hot Club de Bordeaux en dehors de son délégué régional. Il m’a expliqué qu’il allait exclure Charles Delaunay, puis, soudain menaçant, m’a expliqué : « Vous savez, si vous ne vous associez pas à notre vote, vous êtes fichu dans le monde du jazz, vous ne serez plus rien au Hot Club. » Le lendemain matin, ou peut-être le soir même, je vois Charles et lui raconte l’histoire. Charles Delaunay, avec son inconscience habituelle, me dit : « Mais non, ne vous inquiétez pas cher Frank, vous pensez bien que Panassié n’osera jamais ! »

    Pour vous dire à quel point le procès était stalinien : le jour de l’assemblée, les Hot Clubs votaient par ordre alphabétique. Je me souviens qu’avant Bordeaux, il y avait eu celui d’Angers, représenté par un dénommé Siraudeau qui a voté contre l’exclusion de Delaunay. Panassié a dit : « Sortez, vous n’avez plus le droit d’assister à l’assemblée ! ». Mon tour est venu, j’ai dit aussi que j’étais contre cette exclusion. La réponse de Panassié fut la même : « Sortez ! ».

     

    Cette histoire a revitalisé le Hot Club de Paris. [De plus,] c’était merveilleux sur le plan médiatique ! Brusquement, on a amusé la grande presse. Quand on faisait un concert avec Gillespie, on était à la Une de France Soir et de Paris-Presse avec des titres comme : « La guerre du jazz », « Les figues moisies contre les raisins aigres », « Dizzy Gillespie contre Louis Armstrong ».

     

    Cette querelle est effectivement bien à l’instar de la rivalité jalouse qui opposait Gillespie et Armstrong.  Mais comme la musique a toujours raison, ces deux grands musiciens ont bien su se retrouver sur la même scène (une seule fois , certes). Tout comme d’autres « classiques » tels Coleman Hawkins ou Earl Hines se mêlèrent avec enthousiasme aux expérimentations des jeunes loups, qui n’exploraient pas d’autres terrains que ceux de leurs grands frères.

     

    Laissons la conclusion à Monsieur Ténot et à la musique :

    « J’ai découvert que la notion du bon était entièrement subjective et que je n’avais pas le droit de dire que ce que j’aime moins est mauvais. Je peux dire : « J’aime ce disque-ci mais j’aime moins celui-là ». Je l’ai appris en vieillissant. Quand j’avais vingt ans, j’étais un militant, un politicien, un partisan. Je me sentais investi d’une mission : « Il faut que je fasse connaître ceci ou cela ». Je disais : « Art Tatum c’est formidable, alors que Dave Brubeck… » Je ne me permettrais plus de dire cela. »  

     

    Extrait de l’émission The Timex All-Star Jazz Show on NBC en 1959 

       

     

     

     

    Sources :

    http://www.citizenjazz.com/Frank-Tenot.html

    http://www.tsfjazz.com/sapir-tsfblog/?p=241

    http://www.gazettegreenwood.net/doc/bluesfrance/part6.htm

     

    Photos : Charles Delaunay (à gauche) et Hugues Panassié (à droite)

    http://huguespanassie.unblog.fr/ 

    http://www.francemusique.fr/emission/avanti/2014-2015/sonia-delaunay-et-son-fils-charles-02-12-2015-06-00

     

    A lire aussi :

    http://www.plaisirsdujazz.fr/chapitre-quatre-sommaire/levenement-bebop-temoignages-sur-le-premier-concert-parisien-de-dizzy-gillespie-1948/

    http://www.jazzwax.com/2009/12/interview-terry-teachout-part-3.html

    Les griots de l'Amérique, l'histoire d'un jazz en Marge, Emmanuel FLORIO

     

     Par Emmanuel Florio


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  • Photo : Wikipédia

     

    Face à la multitude de fabricants et de modèles pour ces deux parties importantes du saxophone, il n’est pas inutile de s’intéresser à leur fonctionnement avant de procéder à un achat.

    Les facteurs pouvant influencer sur la sonorité générale d'un saxophone sont multiples.

    - le contexte d'émission : l'acoustique de la salle, la sonorisation ou encore l'influence atmosphérique ;

    - le musicien : par son expérience et sa technique instrumentale, son style musical et le type d’ensemble dans lequel il joue ;

    - l'instrument : en fonction du modèle, de l'année de fabrication, des matériaux utilisés;

    - ou encore l'auditeur, par la perception qu'il aura du son entendu.

    Les facteurs influençant le son de l’instrument sont donc nombreux et interagissent les uns avec les autres d’une manière subtile et complexe. Il semblerait cependant que la qualité du son dépendra notamment du trio musicien / bec / anche. 

     

    Les Becs

    C’est au niveau du bec que le son va prendre naissance. Autrefois en ébène, ils sont maintenant généralement en ébonite (Charles Goodyear obtint l'ébonite en 1839 en mélangeant le caoutchouc naturel à du souffre dans un processus prolongé de vulcanisation – source Wikipédia), matière moins sensible aux variations atmosphériques. On en trouve aussi en métal, en plastique et même en cristal !

    Le bec est une chambre de résonance de forme conique, avec une perce de 14 mm 65/100 environ pouvant aller jusqu’à 15 mm. Sa hauteur est de 9 cm environ.

    Les fabricants ont créé toute une série de becs ayant des paramétrages différents au niveau de l’ouverture et de la longueur de table permettant ainsi de varier les sonorités pouvant sortir d’un saxophone.

     

    Anatomie d’un bec.

     

    Choix d’un bec et d’anche : quelques connaissances et deux conseils simples.

     

    La table :

    C’est une surface plane sur laquelle on dépose le talon de l’anche. Elle est suivie par deux rails légèrement courbes permettant ainsi de dégager une ouverture en fin de bec entre la facette et la pointe de l’anche. Elle s’arrête suivant les becs entre 10 et 15 mm de l’extrémité.

    La chambre :

    C’est l’espace qui se trouve dans le bec au niveau de l’anche. De sa forme dépend le timbre de l’instrument.

    Choix d’un bec et d’anches : quelques connaissances et deux conseils simples.

    Image : The saxophone mouthpiece museum

    La grande chambre  (a > b)

    Les becs avec de grandes chambres sont les plus anciens (bec d’Adolph Sax  de 1841 ou Otto Link des années 30). Ils ont tous de larges chambres et des parois intérieures arrondies.

    C’est par les musiciens de jazz que ces becs sont les plus utilisés. Dans les années 1950-1960 de nombreux saxophonistes jazz ténor les ont utilisée. Dans les années 70 de nombreux becs ont encore de grandes chambres mais n’ont plus les parois arrondies : ils ont tendance à être plus précis mais perdent de leur sonorité "chaude".

    Il est à noter que pour les becs Alto, le rapport de grandeur entre la distance a et la distance b n’est pas la même que pour les becs ténor en raison de difficulté d’ajustement sur le bocal du saxophone. Les caractéristiques sonores d’une grande chambre sur un bec d’alto sont moins évidentes que sur un bec ténor. C’est pourquoi les chambres moyennes ont été plus populaires pour les joueurs de saxophone alto.

     

    La chambre moyenne  (a = b)

    Cette conception de chambre a été rendu célèbre par Meyer dans les années 1940. A ce jour, la majorité des becs de saxophone alto ont ce type de chambre.

    Ces becs peuvent avoir des parois intérieures arrondies mais elles sont moins profondes que les becs ayant une grande chambre.

     

    La petite chambre  (a < b)

    La zone au niveau de la distance b a un diamètre plus petit que la zone de la distance a. La vitesse de l’air diminue, créant ainsi une chute de pression. Le son produit est alors très précis et très clair et le jeu plus rapide : sonorité apprécié dans le rock’n Roll, la pop ou encore le R & B. C’est une taille standard pour les becs soprano en raison du petit alésage du bocal du saxophone.

     

    La très petite chambre (a < b) 

    La chambre est beaucoup plus petite que la perce. Ce type de bec est utilisé pour avoir une sonorité encore plus percutante et très claire. En règle générale le plafond sera très relevé.

     

    L’ouverture :

    C’est l’espace qu’il y a entre le bout du bec et la pointe de l’anche. C’est cette partie qui fait dire aux acousticiens que le saxophone est un cône fermé d’un côté – surtout bec en bouche. Cela permet de mener des recherches sur la qualité du son. Je n’en parlerai pas plus ici mais si cela vous dit, vous trouverez plus de précisions ici : http://asax.fr/principe-acoustique/ (Attention, c’est du costaud !) Choix d’un bec et d’anches : quelques connaissances et deux conseils simples.

    Les becs, dits «classiques», ont une petite ouverture, on les appelle également becs fermés. C’est avec ces derniers que l’on débute généralement. Plus faciles à jouer dans les aigus, ils permettent en outre d’obtenir un son d’une meilleure fluidité. A l’opposé, les becs ouverts, ont une forte ouverture. Ils fournissent des sons plus imposants, surtout dans le registre du grave qui est leur domaine de prédilection.

     

    Le plafond

     

    Choix d’un bec et d’anches : quelques connaissances et deux conseils simples. La forme du plafond est la partie la plus importante de l’embouchure. Elle est à l’origine de la création physique du son. Sa géométrie sera déterminée principalement par la hauteur et la forme de sa partie haute. Il existe 4 types de début de plafond.

    L’onde générée par l’anche se réfléchit sur le plafond du bec puis sur l’anche puis de nouveau sur le plafond. L’émission semble plus facile et le son plus riche quand les ondes ne sont réfléchies qu’une seule fois sur le plat de l’anche.

    Le trajet sera d’autant plus compliqué que le plafond sera peu incliné (sonorité des becs de jazz). La pression est alors très élevée dans le bec et le timbre s’enrichit d’un nombre élevé d’harmoniques et surtout de partiels.

    Image : The saxophone mouthpiece museum

     

     

     Conseils : Le choix d’un bec est très important, à tel point qu’il ne faut pas hésiter à en essayer plusieurs avant un achat. Étant finis à la main, les becs d’une même référence ne sont jamais totalement identiques, et entre deux becs, cela peut être le jour et la nuit. Voici deux tableaux de comparaison de becs. Il existe de nombreux fabricants et le choix est donc large. Cliquez sur les tableaux pour les agrandir.

    Choix d’un bec et d’anche : quelques connaissances et deux conseils simples.

    Choix d’un bec et d’anche : quelques connaissances et deux conseils simples.

     

    Les anches

    L’anche est l’élément oscillatoire du saxophone. Elle agit comme une valve qui produit une oscillation de débit et de pression, en relation avec les résonances internes du saxophone. Une fois que l’air vibre dans le saxophone, une partie de l’énergie est rayonnée par le pavillon et chaque trou ouvert (…). La colonne d’air dans le saxophone vibre beaucoup mieux à certaines fréquences qu’à d’autres (elle résonne à certaines fréquences). Ces fréquences de résonances déterminent largement la fréquence et donc la hauteur de la note jouée. En pratique, l’instrumentiste choisit la résonance désirée par une combinaison appropriée de clefs (un doigté).

      

    Anatomie d’une anche.

     

    Choix d’un bec et d’anche : quelques connaissances et deux conseils simples.

     

    Source : http://leonard.www.itaque.com/html/becanche.htm

     

    La pointe :

    Cette partie de l’anche doit être alignée avec le bord du bec. En vibrant, cette partie de l’anche va venir bloquer temporairement l’arrivée de l’air dans l’instrument (notre cône est donc fermé à une extrêmité). L’anche va venir « battre » la facette du bec (fine partie plate sur le bout du bec), d’où la catégorie d’instrument à anche simple battante, qui regroupent les clarinettes et les saxophones. L’instrumentiste peut jouer sur la vibration de cette anche, produisant les différents sons qu’ils désirent. La pointe peut être retaillée pour essayer de sauver une anche trop fatiguée (trop souple).

    Le cœur :

    Appelé ainsi car toute modification de l’anche à cet endroit modifiera radicalement la sonorité de l’instrument.

    L’empeigne :

    C’est la partie la plus épaisse de la zone vibrante de l’anche.

    Les côtés :

    L’épaisseur de ces derniers joue sur la dureté de l’anche.

    Le talon :

    Il est destiné à être déposé à plat sur la table du bec puis relié avec la ligature.

    Comme pour le bec, il n’y a pas deux anches identiques, il en découle de grandes variations dans la qualité du son d’une anche à une autre.

    Dans le commerce on trouve différentes forces d’anche. Souvent notées de 1 à 5, elles reflètent la dureté de l’anche. Avec une faible force, l’anche est très souple et est plus facile à jouer, le volume sonore est cependant relativement faible et la sonorité moins belle. A l’opposé, une anche d’une force élevée permettra d’atteindre de grands volumes sonores et le timbre du saxophone sera plus précis.

    Choix d’un bec et d’anche : quelques connaissances et deux conseils simples.

    Sources : Vandoren

     

    Conseils : L'anche a des qualités diverses et réagira différemment à l'humidité ou aux changements de température. Ne jamais oublier que l'anche est une matière vivante, qu'il faut choisir, s’approprier, adapter et travailler pour jouer de ses qualités et défauts.

     

    En conclusion, si vous n’avez qu’un point à retenir de cet exposé, c'est : essayez plusieurs modèles de becs et d’anches pour sélectionner ce qui vous convient le mieux. Il n’est pas inutile d’avoir plusieurs modèles de l’un ou de l’autre, afin de choisir le couple qui conviendra le mieux au lieu, au répertoire ou à votre humeur du jour…

     

    Sources :

    http://ariv.e-monsite.com/pages/dossier-becs/

    https://fcdedidactique5.wordpress.com/category/principes-acoustiques-des-instruments-a-anche-simple-battante/ 

    http://www.saxophone.org/resources/guestArticle/view/article/12 

    http://theowanne.com/knowledge/mouthpiece-museum

    http://www.vents-sauvages.fr/Fabrication-d-un-bec-I

     

    http://le.saxophone.baryton.free.fr/becs.htm


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    THS will be back soonThe Head Shakers est une formation musicale expérimentée avec des musiciens de très grande qualité sur chaque instrument. Alors que le prochain clip sera présenté officiellement le 19 juin prochain à la Gare Saint Sauveur à Lille (21 heures), le groupe a déjà un agenda bien rempli : 

     

    Vendredi 22 mai / 20h
    Faches-Thumesnil (59)
    Réservations (plus que conseillées) au
    03 20 62 96 96.
    Toutes les infos ici :
    http:// www.ville-fachesthumesnil.f r/Temps-libre/ Centre-Musical-Les-Arcades/ The-HeadShakers-with-Napole on-Murphy-Brock-Tribute-To -Zappa

    Jeudi 11 juin / 20h / Paris (75)
    Toutes les infos ici :
    http://www.letriton.com/ programmation/temps-forts/ date/ tribute-to-zappa-the-headsh akers-napoleon-murphy-broc k-1682

    Vendredi 19 juin / 21h / Lille (59)
    Toutes les infos ici :
    http://www.lille3000.eu/ gare-saint-sauveur/ printemps-2015/evenement/ the-headshakers


    Samedi 4 juillet / 22h / Montonvillers (80)
    Toutes les infos ici :
    http:// jazzamontonvillers.fr/

    Vendredi 17 juillet / 21h / Val Joly (59)
    Plus d'infos ici :
    https://www.facebook.com/ pages/JolyJazz-Festival/ 850227041659021

    D'autres dates sont à prévoir !

    Stay tuned and Shake your Head and your Booties, et souvenez-vous : 

    "The Head Shakers aime la musique qui parle au corps avant le cerveau…


    The Head Shakers rêve de New York, d’Harlem et d’Appolo…

    The Head Shakers aime l’odeur d’la sueur à la fin des concerts…

    The Head Shakers veut t’y voir toi, tes potes et pourquoi pas ta mère…



    The Head Shakers préfère scander plutôt deux fois qu’une que chanter…
    The Head Shakers aime l’instru et pour l’impro, c’est pas l’dernier…



    The Head Shakers doit beaucoup à la musique noire américaine…

    The Head Shakers doit à Zappa, aux Head Hunters et à John Wayne…



    The Head Shakers n’aime pas choisir un style et y rester bloqué…
    The Head Shakers aime toutes musiques au fond desquelles on peut groover…

    Source : Lillelanuit.com, facebook du groupe, lesimmortels.com (photo)

     

    Une p'tite vidéo pour vous mettre dans l'ambiance ?

     


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  • Deux mois après... déjà.

    Plus de deux mois sans un mot dans mes pages... Respiration.

    Deux mois après le festival jazz de Wavrin, premier du nom. Quel bol d'air frais !!

    Le bilan moral et financier vient de paraître et nous sommes tous fiers du résultat.

    Mais trêve de belles paroles que les organisateurs réservent à nos élus pour montrer que les deniers publics ont été bien utilisés (et qu'il en manque un peu... s'vous plaît M'sieur le Maire !)

    Il reste des tas de bons moments, des rencontres chaleureuses, immortalisées, entre autre, par les photos d'Olivier Wicquart. Rendez-vous sur la page Facebook du festival pour en voir plus.

    A bientôt pour la suite du jazz à Wavrin.

     

     

     


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  • Deux articles du Parisien témoigne de cette volonté de perdurer, alors que bon nombre de facteurs français ont mis la clé sous la porte depuis longtemps. En effet, il ne reste que Selmer et Buffet Crampon pour faire vivre le saxophone "à la française".

    Un premier article sur le modèle social de l'entreprise Selmer :

    http://www.leparisien.fr/mantes-la-jolie-78200/michel-sapin-salue-le-modele-social-de-selmer-29-01-2013-2521317.php

     

    Un autre où le facteur Selmer a rendu hommage à un grand du jazz, Sonny Rollins :

    http://www.leparisien.fr/espace-premium/yvelines-78/selmer-signe-un-saxophone-unique-18-05-2012-2005092.php


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