• Au cours de l'été 1943, en pleine occupation allemande, Django Reinhardt est au sommet de sa gloire.

    Le guitariste réputé pour son jazz manouche se produit régulièrement dans les plus grands cabarets parisiens, autour de la place Pigalle. Même quelques officiers nazis assistent à ses représentations.

    Les Nazis ayant commencé à déporter des tziganes et voulant mobiliser les artistes pour du travail obligatoire en Allemagne, Django décide de passer en Suisse. Arrivé au bord du lac Léman, le guitariste fréquente les lieux en vue à l'époque, comme le Savoy Bar. Il apparaît aussi pour un concert à Amphion en présence de nazis.

    Mais Django poursuit son but : la Suisse. S’il réussit finalement à passer la frontière, les douaniers suisses le refoulent en France. A cette époque, la Suisse n'accordait pas l'asile politique aux Juifs et aux Tziganes victimes de la politique d'extermination nazie. Heureusement pour lui, Django Reinhardt, Tzigane et Jazzman, avait des admirateurs dans les rangs de la Wehrmacht.

    Lorsqu’à la Libération Django fait le bilan de ces années singulières, il reconnaît que lui a sans doute sauvée la vie. Arrêté et amené à la Kommandantur par les Allemands, il a eu la chance de tomber sur un officier zazou. L’homme reconnaît l’artiste, et le laisse finalement partir.

     

    Sources :

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    Jacques B. HESS : "Hess-O-Hess..."Éditions Alter Ego 2013
    http://www.lemessager.fr/Actualite/Chablais/2013/09/08/article_django_reinhardt_refugie_a_thonon_a_l_au.shtml#.U6mxvpR_uSo
    http://lejarsjasejazz.over-blog.com/article-en-revenant-de-l-exposition-django-reinhardt-le-swing-de-paris-112082816.html
    chrismarker.ch/commentaire/django-reinhardt-ch2-2013.pdf
    Photo: 
    http://www.emera.fr/2013/07/20/hommage-a-django-reinhardt-a-la-maison-de-retraite-sophie-06/

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  • A l’origine de ce blog est le constat que les manufactures françaises de saxophones ne sont pas suffisamment mises en valeur. Il existe de nombreuses pages, blogs et autres forums qui parlent de ces firmes, mais il n’existait pas, à ma connaissance, un blog qui avait regroupé les informations que j’ai publiées.

    Les articles que je publie sont le fruit de mes recherches sur Internet, assis dans mon canapé, et de mes lectures « papier ». Je ne fais que reprendre le travail d’autres passionnés.

    J'essaie de regrouper diverses publications, en n'oubliant pas de citer mes sources. Je ne cherche pas à m'accaparer le travail des autres à mon profit personnel, je veux surtout être le plus précis possible et partager une passion.

    Bonne lecture.


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  • L’année 1957 fut celle de la consécration pour Miles Davis. Après une période d’inactivité, où il subit une opération à la gorge, il accepta, en septembre une invitation du producteur français Marcel Romano pour aller jouer à Paris à la fin novembre et au début décembre : un concert à l’Olympia, suivi par un engagement de trois semaines au Club St-Germain et d’autres concerts européens.

    Le trompettiste Miles Davis et l'actrice Jeanne Moreau, pendant l'enregistrement d'« Ascenseur pour l'échafaud », en décembre 1957. 

    À son arrivée à Orly, Miles fut accueilli par Romano et, selon certaines sources, par Louis Malle lui-même, qui lui firent immédiatement part du nouveau projet qu’ils avaient formé pour lui : signer la musique du premier long métrage que Louis Malle, alors âgé d’à peine vingt-cinq ans, venait de terminer, Ascenseur pour l’échafaud.


    La séance d’enregistrement, organisée par Marcel Romano, eut lieu la nuit du 4 au 5 décembre, au studio du Poste Parisien, sur les Champs Elysées. Jeanne Moreau, la principale interprète du film, accueillit les musiciens derrière un bar improvisé. Boris Vian est présent aussi, en tant qu'amateur de jazz. Le groupe comprend Kenny Clarke et les Français Barney Wilen (saxophone ténor), René Urtreger (piano) et Pierre Michelot (contrebasse). La soirée commença par une séance de photo entre la belle et le sorcier, qui lui montra le maniement de la trompette. Puis Louis Malle expliqua ce qu'il attendait des musiciens: la musique devait être en net contrepoint de l’image, et il les encouragea par conséquent à ne jamais chercher, à travers leur jeu, à traduire ou à refléter directement l’action. Des extraits de vingt à trente secondes du film furent projetés, sur lesquels le groupe improvisa très librement, à partir d’instructions sommaires de Miles Davis, visant surtout l’atmosphère à rendre. Trois heures à peine suffirent pour enregistrer une cinquantaine de minutes de musique, dont dix-huit furent utilisées pour le film. À en croire Miles, le seul véritable problème rencontré au cours de la séance fut de faire coller des séquences musicales à la démarche de Jeanne Moreau, qui manquait selon lui cruellement de rythme.

    Ces morceaux très visuels, ne comptant que très peu d'accords, resteront un jalon essentiel dans la carrière de Davis, le symbole de son nouveau style. "Dans son ensemble, analyse Eric Nisenson, la musique du film était basée sur le blues, sans thème avec simplement quelques lignes directrices pour les musiciens et des suites d'accords très dépouillés qui laissaient toute liberté à l'improvisation." Le disque se hissa rapidement tête des ventes et devint une référence pour les amateurs de slows dans les surprises-parties.

    C'est le 29 janvier 1958 que le film  sort en salle en France. La trame sonore, signée Miles Davis, deviendra aussi célèbre que le film.

     Je n'ai pas trouvé l'auteur des photos. Sitôt que je sais, je l'indique. Si vous savez, n'hésitez pas à me passer la source de l'info. D'avance merci.

    Sources :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ascenseur_pour_l'%C3%A9chafaud_(album)
    http://jones-aucunachatrequis.blogspot.fr/2010/04/le-sorcier.html
    "Ce jour-là sur la planète jazz", Jean-Louis Lemarchand, Jazz Impressions

     


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  • Maison Joseph et Charles GRAS, Lille d'abord, le monde de la musique aussi.

     

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

     

     

     

    Voici un article sur la manufacture lilloise des Maisons Joseph et Charles Gras, successeur des établissements Vion. Les domiciliations sont nombreuses et concernent notamment les villes de Paris, Lille et Calais.

     

     

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

     

    C'est en 1868 que M. Joseph Gras, ex-soliste à la musique du 1er Régiment de génie, à Montpellier et à Arras, eut l'idée, à sa libération, de s'installer à Lille. 

    Comme il avait travaillé dans les meilleurs ateliers de Paris et de province, son chef de musique l'avait désigné d'office pour effectuer les réparations nécessaires aux instruments de son régiment.

    Aussi l'atelier que M. Joseph Gras avait fondé boulevard Vallon, puis boulevard Victor-Hugo, prit très vite une extension appréciable. 
    Pour un homme hardi, comprenant son métier, il n'y avait qu'un pas de la réparation à la fabrication. Ce pas fut franchi en 1884 et, sous sa direction, une vingtaine d'ouvriers furent occupés rue de Béthune à fabriquer les premiers instruments à pistons. 

    La clientèle, séduite par la qualité des instruments sortis de l'atelier de M. J. Gras s'étendit de plus en plus dans la France entière et comme de nombreux clients avaient besoin de pianos, la maison s'occupa, dès 1889, de la vente de ceux-ci, branche commerciale qui se développa au delà de toute espérance. 

    C'est en 1898 que M. Charles Gras succéda à son père. 1er prix du Conservatoire, il avait, sous l'égide paternelle, et par de nombreux stages en France et à l'étranger, acquis tous les secrets qui président à l'élaboration et à la construction des orgues et des instruments de musique en général. 

     

    Des conceptions nouvelles, une excellente mise au point, lui permirent, en 1910, de lancer la fameuse fabrication « Prima », recherchée pour beaucoup de raisons par les plus grands artistes de France et de l'étranger.

     

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

     Un des rares mérites de la maison Gras est d'avoir eu l'idée de joindre à des occupations déjà lourdes, en 1895, un fonds d'édition. Malgré les risques d'une telle entreprise, qui doit être secondée par une réelle habileté et que la faveur d'un public peut réduire à rien du jour au lendemain, M. Charles Gras, donna un si bel essort à cette branche que sa maison d'édition est actuellement placée parmi les plus importantes de France. 

    Bien des compatriotes lui doivent d'être aujourd'hui connus par leurs œuvres qu'a lancées la maison Gras, grâce à un effort pécuniaire personnel des plus intéressants puisqu'il vient rehausser et faire valoir les mérites d'efforts nés dans le Nord - Pas de Calais. 

    La fabrication, des instruments ne fut pas pour cela ralentie puisque la nouvelle industrie, établie définitivement dans la ville natale de ses fondateurs, occupe, 20 rue des Augustins, une centaine d'ouvriers. 

     

    En février 1926, la maison Gras, de Lille, édite un important ouvrage de M. Henri Séba, professeur au Conservatoire royal de Bruxelles, traitant de tous les instruments à embouchure. L'auteur dit que, jusqu'ici, l'étude théorique des instruments à embouchure n'a pas été complète, et que son exposé, résultat de nombreuses années d'observations et d'expériences, est susceptible de combler une lacune dans l'enseignement des conservatoires et écoles de musique, ainsi qu'à tous les instrumentistes en général, amateurs et professionnels. Chaque instrument fait l'objet d'une étude très détaillée, dans laquelle l'auteur fait ressortir les raisons techniques sur lesquelles l'exécutant doit se baser pour obtenir des sonorités plus belles ou plus justes. 

     

    La Maison J. Gras semble avoir produit des instruments jusque dans les années 50.

     

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

     

     

     

    Un certificat de garantie signé par M. Letellier, qui fût essayeur pour la maison J. GRAS et qui était soliste à la Musique de l'Air de Paris.

     

     

     

    Les saxophones de la maison Gras.

     


    Saxophone baryton Liberator proposé par André: Ce sax porte le numéro 212XX.

     

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

    J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

     

     

     

     

    Ténor J.GRAS "Prima"

    Saxophone Ténor J.GRAS "Prima" n°130xx, déverni.

    De facture française soignée, pour les amoureux du vintage.Il a perdu naturellement son vernis au cours du temps.Il est léger et confortable.C'est un instrument qui entre immédiatement en vibration.Bonne justesse, son riche et équilibré.  Entièrement rénové à l'atelier "JF SAX PARIS". J Gras : bienvenue chez les ch'tis !

     

     

     

    Sources :

    http://luthiervents.blogspot.fr/2012/06/maison-joseph-et-charles-gras-lille.html
    http://www.jfsax-paris.com/index.php?page=shop.product_details&category_id=9&flypage=flypage.tpl&product_id=120&option=com_virtuemart&Itemid=4
    http://ophicleide.fr/fr/138678283727773-restauration-saxophone-j-gras-prima-suite-et-fin-.html#.U6LXuZR_vp8

     

    Ecouter un saxophone alto plaqué argent J Gras :

     


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  • Un site anglophone bien sympathique autour du sax. A découvrir sans tarder.

    http://tamingthesaxophone.com/

     


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  • Le 20 juin 2014 de 20:30 à 23:00

    Cette saison, le Centre Musical les Arcades et le Jazz Club de Tourcoing s’associent dans la réalisation de jams-sessions.

    Ces jams sont ouvertes à tous les musiciens, instrumentistes, chanteurs et autres amateurs, ou spectateurs, passionnés de jazz. Peu importe votre niveau, c’est la rencontre et l’expérimentation qui sont au cœur de ces rencontres. L’occasion de partager un moment de jazz convivial.

    Un projet réalisé en étroite collaboration avec les élèves du département jazz du Conservatoire de Tourcoing et du département jazz des Arcades.

    Salle Baron (autour d'une collation que chacun pourra apporter).
    Place du Général de Gaulle à Faches Thumesnil (à 500 m des Arcades)

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  • Le 21 juin 2014 de 16:00 à 23:00 aux Arcades

     

    De 16h à 20h30 - Prestations des élèves de l'Ecole de Musique :

    Chorale « Chœur des Mômes » et Orchestre à cordes (Département Classique)

    Collectif de guitares acoustiques, violoncelle (Départements Musiques Actuelles et Classique)

    Musique de chambre (Département Classique)

    Sections rythmiques (Département Musiques Actuelles)

    Saxophones, trombones (Département Classique) 

    Ateliers Jazz (Département Jazz et Musiques Improvisées)

    Percussions afro-cubaines (Département Musiques Actuelles)

     

    A 20h30 - Concert de "Rayo de Son" (musique cubaine)

    Une dose de cha cha, un concentré de salsa, une saveur de rumba, et beaucoup de « son », cette musique acoustique cubaine aux sources de la salsa, telle est la recette de Rayo de Son...

    Le groupe mélange le vieux et le neuf, recycle la salsa, le rap, le reggaeton et montre qu'avec une paire de maracas, des bongos, une guitare, un tres et des cordes vocales, on peut faire de la musique festive, moderne et authentique !

    Entrée libre

    Infos : 03 20 62 96 96


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  • Chick Corea, né Armando Anthony Corea le 12 juin 1941 (La même année que mon SML !!) à Chelsea (Massachusetts), est un pianiste, claviériste et compositeur américain de jazz et jazz-rock. Membre du groupe de Miles Davis dans les années 1960, il a participé à la naissance du jazz-rock. Avec Herbie Hancock, McCoy Tyner et Keith Jarrett. Il est considéré comme un des pianistes les plus importants depuis les années 1970.

     

    Corea débute sa carrière professionnelle dans les années 1960 en jouant avec Cab Calloway, Blue Mitchell et les joueurs de latin jazz Herbie Hancock, Willie Bobo ou Mongo Santamaría.

    Son premier album en tant que soliste, Tones for Joan's Bones, sort en 1966.

    Au début des années 1970, Corea change profondément de style, abandonnant son jeu « avant-garde » pour un jeu « fusion » qui intègre des éléments de latin jazz au détriment du rock. Dans cet esprit, il crée Return to Forever en 1971.

    En 1976 sort My Spanish Heart, avec notamment Jean-Luc Ponty au violon, qui combine jazz et flamenco.

     

    En 1989,la sortie de The Akoustic Band marque pour Corea un retour à un jazz plus traditionnel et acoustique.

     

    En 1992, Corea crée son propre label, Stretch Records.

    Ces dernières années marquent aussi l'intérêt croissant de Corea pour la musique classique.

     

    Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Chick_Corea

     

     Un extrait de "Spain", au Live At Montreux en 2004.


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  • Norman Granz (6 août 1918, Los Angeles - 22 novembre 2001, Genève) était un imprésario et producteur de jazz américain.

    Il fonda plusieurs labels, dont Clef Records en 1946, Verve Records en 1956 et Pablo Records en 1973. Il associa les plus grands jazzmen de son temps à ses concerts "Jazz at the Philharmonic", dans lesquels il fit jouer, entre autre,  Ella Fitzgerald, Duke Ellington, Louis Armstrong, Count Basie, Charlie Parker, Billie Holiday, Oscar Peterson, Stan Getz, Art Tatum, Dizzy Gillespie, Lester Young, Roy Eldridge, Coleman Hawkins…  Il fut le maître d'œuvre de l'enregistrement de "Porgy and Bess" avec Ella Fitzgerald et Louis Armstrong en 1957-58, avec un grand orchestre, dirigé par Russel Garcia. Cet opéra de Gershwin a été reconnu comme opéra en 1980 par les USA.

    Norman Granz prit position contre le raciste, à une époque où le public était blanc et bon nombre d’artistes étaient noirs. En 1955, à Houston au Texas, il a personnellement retiré les étiquettes "Blanc" et "noir", qui scindaient le public en deux groupes dans la salle de concert. Granz fut également parmi les premiers à payer les artistes blancs et noirs avec le même salaire.

     

    Anecdote: 

    La scène se passe en 1947 à Dayton, Ohio...

    Norman Granz entre chez un disquaire en compagnie du contrebassiste noir Ray Brown, pour lui faire écouter le dernier 33 tours qui vient de paraître sur son label, Clef Records.

    « Pouvons nous écouter Lady Be Good par Charlie Parker au JATP s’il vous plait ? »
    « Heu… » Le disquaire embarrassé lorgne vers Ray Brown et ajoute : «  Vous, oui, mais pas le monsieur qui vous accompagne… »
    « Et pourquoi donc ? », demande Granz.
    « Heu… le règlement… »
    « Appelez moi le patron ! », soupire Granz.
    Le patron arrive : « Que puis-je pour vous ? »
    Granz : « Vous êtes bien distributeur des disques Clef ? »
    Le patron : « Oui, ils sont excellents ! »
    « C’est une bonne nouvelle », rétorque Granz, « mais j’en ai une mauvaise, car c’est moi le propriétaire de Clef Records et je déteste les salopards de racistes. A partir de demain, vous n’aurez plus mes disques. Bonne journée. » Ray Brown éclate de rire...

     

    Sources :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_Granz

    http://www.francemusique.fr/emission/ne-badine-pas-avec-le-jazz/2013-2014/jazz-et-norman-granz-11-03-2013-00-00

    http://www.jazzhouse.org/gone/lastpost2.php3?edit=1006801514

     


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  • Le jazzman vous raconte une histoire ... Observez-le, écoutez-le, vibrez !

     

    Roberto Fonseca


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